Histoire               Gangulf van Varennes † 760 (langue: hollandais)

    On n'a rien de certain sur les origines de Varennes, on sait seulement que dès le 7ème siècle Varennes était un bourg considérable appartenant au Duc ou Comte Gengoul. Cet homme illustre et puissant était très admiré de ces contemporains pour son dévouement à la religion et sa valeur dans les combats: il jouissait de la faveur de Clotaire III, roi de Neustrie et de Bourgogne. Ses vastes domaines passèrent à un fils dont l'histoire ne parle pas, et ensuite au fils de se dernier qui fût Saint-Gengoul ou vulgairement Saint-Gengon. Sans entrer dans le détail de sa vie et de ses miracles, il suffit de dire que tout en pratiquant les vertus des saintes écritures, Saint Gengoul s'illustrait parmi les guerriers qui suivaient Pépin le Bref à la guerre et devenait le connétable et le confident de ce prince. Le château de Varennes était sa résidence ordinaire: il y fit bâtir une église qui dans la suite lui fût dédiée. Il y avait aussi à Varennes une chapelle connue sous le nom de chapelle Saint Gengon sous laquelle se trouve une fontaine célèbre par plusieurs miracles: c'est dans cette fontaine dit-on que St Gengon engagea sa femme à plonger la main en signe de fidélité conjugale, mais que l'ayant fait, elle l'en retira changée en fer. St Gengon l'a guérit et s'éloigna de son infidèle épouse qui, quelques temps après, le fit assassiner.

Petite parenthèse dans cette page d'histoire: On connaît plusieurs communes en France ou au-delà qui portent le nom de Saint Gengoulph ou qui l'ont pour Saint Patron (souvent orthographié différemment, mais il s'agit bien du même homme), et il en est une, qui bizarrement se trouve à cheval sur la frontière Suisse je vous invite à y faire un tour:

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    A la mort de St Gengon, une partie de ses domaines passa dans l'illustre maison de Choiseul qui posséda dès lors Varennes, Vicq et Coiffy, et une grande partie des terres et seigneuries du Bassigny.

    Cette maison de Choiseul était aussi remplie de religion que riche en domaines, aussi l'amour du bien et la crainte des Châtiments éternels leurs faisaient sacrifier une grande partie de leurs immenses possessions en faveur des églises et des monastères. Parmi les établissements religieux, auxquels il donnèrent des marques de leur munificence, Il faut placer l'abbaye de Molême.

    En 1084, Rainier, seigneur de Choiseul qui vivait du temps du roi Philippe 1er , voulait faire du bien pour le remède de son âme et de celle de ses prédécesseurs, donna du consentement d'Ermengarde, son épouse, de Roger et de Adeline, ses enfants, l'Eglise de St-Gengoul de Varennes à l'Abbaye de Molême: cette donation fut approuvée de Rainard, Evêque de Langres, et acceptée par l'Abbé de Molême, qui envoya aussitôt à Varennes quelques frères pour y fonder un Prieuré. Cet établissement resta continuellement sous la dépendance de l'abbaye et les seigneurs de Choiseul en furent les gardiens. Ils lui cédèrent en 1181 toute la seigneurie de Varennes. Ainsi, Varennes auparavant domaine laïc devint purement domaine religieux. Les moines jouirent dès lors de tous les droits seigneuriaux reconnus à cette époque et rendirent ou firent rendre la justice en leur nom.

    Au commencement du 13ème siècle, Varennes avec tous les seigneurs particuliers qui dominaient le bassigny du haut de leurs forteresses, furent contraints de reconnaître pour maître commun le Comte de Champagne, Thibault le Grand. Le prieur de Varennes faisait connaître les ordres du Comte aux habitants de Vicq, de Coiffy et de Varennes.

    Situé sur les frontières de la Champagne, de la Lorraine et de la Bourgogne, Varennes eût beaucoup à souffrir des incursions des ennemis si fréquentes pendant le 16e et 17e siècle. Mais ce fût en 1636 que ses contrées eurent à souffrir. Au mois de mai le Baron de Clinchampt, capitaine du Duc Charles De Lorraine, après avoir passé au fil de l'épée les habitants de Fresnoy et autres pays environnants, se transporta à Varennes, à la tête de cent cavaliers environ. Ayant tenté, mais vainement de s'emparer du prieuré, il fit sommer les religieux de se rendre, leur offrant la vie sauve et leur promettant de ne rien brûler. Le sieur de la Notte, qui était gardien et capitaine du prieuré en l'absence d'Antoine Bassin, prieur, connaissant trop la perfidie et la mauvaise foi de Clinchampt pour se fier à ses promesses ne voulut entrer en aucun arrangement et se défendit vaillament. Cependant Clinchampt menaçait de brûler Varennes, les habitants craignant d'être incendiés, supplièrent le capitaine de se rendre, le persuadant qu'il n'avait rien à craindre puisqu'il avait la parole du Baron de Clinchampt. Le sieur de la Notte cédant enfin à leur demande, sorti du prieuré en saluant le Baron de son épée, mais celui-ci le fit aussitôt désarmer, et ordonna à ses gueux de le pendre au premier arbre. Clinchampt, après cette cruauté, brûla et saccagea Varennes, détruisit les halles où se tenaient les foires. Les habitants effrayés abandonnèrent Varennes pour aller habiter un pays moins voisin de l'ennemi. Ce ne fut que lors de la réunion à la courrone de la Lorraine et de la Comté que le pays commença à se remettre de ses pertes. Ce fut dans ce but que Louis XVI en 1788, rétablit par lettres patentes, quatre foires et un marché tous les lundi, à Varennes. Le marché se tenait tous les samedi. Il y avait également une cinquième foire le premier mardi de septembre.

    Pendant la révolution de 1792, le prieuré de Varennes avec tous les terrains qui en dépendaient furent vendus à différents particuliers. La municipalité de Varennes en acquit une partie qui sert aujourd'hui d'école et de maison commune.

 

La chapelle St Gengon dessinée par

Annibal F. DIAS (29-6-91)

 

Les reliques
de Saint Gengoulph de Varennes

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